lundi 6 mai 2013

Chasse.



Le jeu est des plus perturbants. Brulant. Douloureux. Plaisant. Sensuel. Incompréhensible.

Mes lèvres se glissent avec fébrilité sur la peau ardente, sur cette bouche close, sur cette bouche qui retient son désir derrière cette muraille charnue.Mes doigts griffent la peau, la meurtrissent avec délicatesse et fougue, avec douceur et passion. Mon esprit s’est déconnecté. Il n’y a plus que la beauté, il n’y a plus que l’envie, il n’y a plus que l’adoration de ce corps, de ce regard, de ces paroles échangées. 

                Mais elle fuit, se retient, me retient, me laisse venir, me repousse, m’enlace, m’embrasse, m’embrase, me rejette. Sa mâchoire assaille le creux de mon cou, ses ongles s’enfoncent dans ma chair. Elle retient mes ardeurs au creux de sa main d’une poigne d’acier, je l’entends susurrer que je ne l’aurai point.

                Elle crie son refus, et murmure son désir.

                Je la veux. Et je quitte la pièce.

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